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— Ysengrin.

— Ah! excusez, mon oncle, je vous prenais pour un larron.

— Fâcheuse méprise! ouvrez-moi donc, beau neveu. Je suis porteur de nouvelles intéressantes que je vous conterai tout en partageant votre repas.

— Ah! vous venez donc en mendiant?

— Non certes! mais en porteur de nouvelles.

— C’est que j’ai des hôtes de conséquence, et je ne puis les déranger.

— Quels sont-ils? Renard.

— Allez toujours! de ceux qu’on ne saurait déranger, vous dis-je. Au revoir donc!

— Ecoutez, beau neveu, insiste Ysengrin, d’un ton de supplique, j’aime mieux tout vous avouer. J’étais venu céans pour quérir une bouchée de n’importe quoi... et aussi pour vous prier de m’héberger cette nuit... La chasse — une chasse bien inutile — m’a poussé loin de chez moi, et, tel que vous me voyez, je suis sans gîte et sans pain.

— Que ne le disiez-vous plus tôt, mon oncle, je vous aurais secouru sans tant de paroles. Pensez-vous que j’aie oublié cette petite rate que vous m’offrîtes de si bon cœur, le jour où, moi aussi, j’étais affamé ?

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