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— Là,... là,... fit-il, voilà qui est bien joué !

— Que voulez-vous dire?

— Que les larrons ne sont pas loin et que vous n’êtes sans doute point trop fâché après eux. Continuez, mon oncle, criez encore plus fort, les plus malins s’y laisseront prendre.

— Quand je vous dis qu’on me les a volés.

— Je vous entends.

— Quoi... vous m’entendez?... vous expliquerez-vous, enfin?

— Mon oncle, je suis très flatté que vous ayez trouvé bon le conseil que je vous ai donné hier: de cacher vos jambons et de crier ensuite qu’on vous les avait volés.



Ysengrin semblait au comble de la fureur, et son épouse jugea bon d’intervenir.

— Ce n’est pas bien, Renard, de vous gausser de nous quand nous sommes dans la peine; si nous avions encore nos jambons, nous serions trop contents de vous en offrir votre part.

— Il est fâcheux que vous ne vous en soyez pas aperçue plus tôt, tante Giremonde. Voici maintenant votre toit crevé, c’est un gros dégât, et vous n’avez pas vos jambons davantage.

Ces propos et le ton goguenard de son neveu éveillèrent les soupçons d’Ysengrin dont la colère redoubla.

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