Читать книгу Mademoiselle Figaro : indiscrétions d'une Parisienne онлайн

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Elle attendait dans cette misérable chambre meublée la naissance de l’enfant, fruit de cette heure d’égarement.

Le docteur Nerton avait essayé vainement de décider la jeune femme à se séparer de son pauvre enfant, innocent d’une faute dont il serait le vivant et éternel reproche.

Elle avait résisté aux conseils du docteur. Pauline ne voulait pas tromper davantage, ni rendre le pauvre enfant responsable du crime de sa mère; elle était décidée à le garder pour se punir elle-même dans cette personnification de sa faute.

Elle sentait d’avance ce qu’elle allait souffrir en voyant son mari caresser l’enfant d’un autre; elle comptait supporter cette torture en expiation, comme on porte un cilice qui écorche et meurtrit la peau du pénitent.

Les yeux obcurcis par des larmes qu’elle n’essuyait même pas, elle commençait à sentir les premières douleurs de sa prochaine délivrance, et quelques heures plus tard, elle donna le jour à une fille.

Le lendemain matin, le docteur Nerton accompagné d’Héloïse, tenant l’enfant dans ses bras, monta ostensiblement dans une voiture de place, et se dirigea vers la mairie du quartier. Le docteur paya le fiacre et entra avec Héloïse dans la loge du concierge.

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