Читать книгу Mademoiselle Figaro : indiscrétions d'une Parisienne онлайн

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–Oui, madame, c’est moi. Elle était pour la nuit où Mme la comtesse perdit sa chère petite fille du croup.

–Hélas! nuit fatale!

–Oh! oui, madame. J’avais bien compris le dessein de Mme la comtesse, car en rangeant dans la chambre de M. le comte, j’avais trouvé ce jour-là une lettre–ouverte,–que j’ai eu l’indiscrétion de lire. Je me suis doutée de ce que Mme la comtesse avait médité de faire.

–Hélas! Je suis allée seule à ce bal. J’espérais voir venir la comtesse me rejoindre.

Il s’agissait de retenir le comte–à tout prix,–afin de l’empêcher d’aller au rendez-vous pour lequel il était revenu de la chasse, et…

Mme de Vertval ne put achever ce pénible récit. Elle se couvrit le visage des deux mains; de grosses larmes filtraient à travers ses doigts délicats.

Héloïse avait pâli. Elle s’approcha du lit, joignit les mains et d’une voix basse et émue: Madame, pauvre madame, dit-elle très vite, vous pouvez compter sur ma discrétion. Que madame ordonne tout ce qu’elle voudra… Je ne sais si Mme la comtesse se doutait de quelque chose lorsqu’elle m’engagea au service de madame. Je le croirais assez, car le jour de mon départ elle me dit: «Héloïse, je me sépare de vous à regret. J’espère que vous servirez mon amie aussi fidèlement que moi-même. Si pour une raison ou pour une autre, vous deviez ne pas y rester, revenez chez moi. N’oubliez pas que Mme de Vertval, est ma meilleure amie, qu’elle a droit à votre dévouement, à toute votre discrétion, même si vous deviez ne pas rester près d’elle!…»


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