Читать книгу Mademoiselle Figaro : indiscrétions d'une Parisienne онлайн
32 страница из 37
–C’est bien, Héloïse, dit Mme de Vertval; je vous remercie. Je vous emmène donc à Paris; mais à la condition expresse que vous n’irez pas à l’hôtel de Roncelay. Tout le monde doit ignorer ma présence à Paris. Je n’y verrai personnne, pas même la comtesse. Le docteur Nerton me louera un appartement où je compte attendre la naissance de mon enfant. Louis restera ici.
Allez, ma fille. Je vais tâcher maintenant de reposer un peu.
Rentrée dans sa chambrette, Héloïse se laissa choir sur sa chaise.-Elle resta longtemps immobile, perdue dans ses réflexions.
Tout à coup elle se releva, et se dit à demi-voix:
–Hé! parbleu, je ne suis pas méchante, mais un peu d’égoïsme n’est pas défendu. Il ne sera pas dit qu’on m’aura surnommée à tort Mlle Figaro. Tous ces gens-là sont riches. Je suis pauvre, moi. Je veux bien être discrète et dévouée, mais du diable si je ne profite pas du secret que je viens d’apprendre. Je ne resterai pas longtemps femme de chambre. Le métier de coiffeuse me plaît davantage. Un petit capital, lorsque j’aurai rencontré un mari de mon choix, fera mon affaire. Je voudrais bien voir si, entre elles deux, elles ne me donnent pas une dizaine de mille francs, pour m’établir d’une façon ou de l’autre. En attendant, motus vis-à-vis du comte. Celui-là me restera pour un cas extrême. Il n’est pas mal libertin, M. le comte de Roncelay. Je saurai bien le retrouver à mon heure.