Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн
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Le parti français, demeuré fidèle à la cause de la royauté, trouvait un autre sujet de récrimination dans le passage d’Arena en Angleterre, au mois d’août 1789. Cette visite cachait, disait-on, une pensée politique. On était allé concerter avec Paoli les plans et les moyens d’un soulèvement général contre la France, dans le seul but de l’investir de nouveau de la suprême magistrature. Pour eux, la Constitution française n’était qu’un vain mot, l’égalité des droits, un voile pour déguiser la bassesse de leur dévouement envers l’ancien dictateur, dont le comte de Vaux avait délivré la Corse. On citait, pour démontrer la vérité de ces assertions, les événements de l’Ile-Rousse, d’où le fougueux Arena avait chassé les troupes du roi pour organiser à leur place et confier la garde de l’ordre public à une bande de paysans, dont le plus grand nombre, poursuivis par la justice, cherchaient l’impunité dans l’anarchie . On parlait, pour propager les alarmes, de l’arrestation des frères Fabiani, du péril que couraient, dans la Balagne, les personnes et les propriétés, de l’inquiétude et des craintes qui se répandaient de proche en proche dans toute l’étendue de l’île, de l’audace menaçante des partisans d’Arena et de Saliceti auxquels on prêtait des projets de vengeance et de réaction, qui, certes, étaient bien loin de leur cœur .