Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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Que l’on juge par l’énergie des hommes marchant à la tète du mouvement révolutionnaire, de la vigueur d’impulsion qui lui fut imprimée. Ce n’était pas assez du Provincial et des régiments français, ce n’était pas assez de l’influence locale qu’opposait aux tendances du parti novateur le maréchal de camp Gaffori, pour fixer la Corse dans une voie rétrograde ou stationnaire. On l’essaya, mais l’on vit bientôt que la lave révolutionnaire, un instant contenue, débordait avec plus de force et renversait tout ce que l’on opposait d’obstacles à son passage.

Il en était de même dans le nouveau monde. Le ministre français Genêt, semant sur ses pas l’effervescence révolutionnaire depuis Charleston à Philadelphie, prêchait la haine des rois au nom de la fraternité républicaine. «Partout sur son passage, les sociétés démocratiques, lisons-nous dans la vie de Washington, nombreuses et ardentes, se réunissaient; l’invitaient, le haranguaient; les journaux portaient rapidement dans le pays le récit de ces fêtes, les nouvelles de France. La passion publique s’allumait.» — La propagande ne serait pas dans le système et les intérêts du gouvernement démocratique, que le contre-coup ne s’en ferait pas moins sentir dans les autres États, alors surtout que la nature et l’esprit des constitutions politiques sont à peu-près les mêmes. Or il était tout naturel qu’un peuple républicain par goût et par tradition, aussi passionné pour le principe électif que la Corse, reçût avec des mouvements de joie l’annonce d’une grande révolution, s’accomplissant au nom et dans l’intérêt des masses.

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