Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн
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Les adhérents des Peretti, des Buttafoco et des Gaffori étaient menacés de toutes les fureurs d’une réaction prochaine. Leur règne était fini. «A vous maintenant les regrets, disaient les partisans de l’indépendance, à nous les espérances. Heureux sous le pouvoir absolu, comblés d’emplois et d’honneurs par la cour de Versailles, n’est-il pas juste que cette ère de liberté et de nivellement soit le terme de votre existence politique? Allez loin d’ici gémir, avec le gros des émigrés, sur la chûte du pouvoir royal. Le sol affranchi de la Corse n’a plus de place pour les esclaves. Dévoués à la France, quand elle nous opprimait, vous vous séparez d’elle, le jour où, élevés au rang de citoyens libres nous échappons au régime du sabre pour entrer dans toutes les franchises de la constitution. — Notre conduite est bien différente. Si nous avons combattu la France, tant qu’elle a prétendu nous régir despotiquement et en province conquise, aujourd’hui que nous n’avons plus à rougir des liens qui nous attachent à son sort, tout notre sang est prêt à couler pour elle.»