Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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C’est ainsi que, mêlant habilement le sarcasme d’un homme d’esprit à la dialectique d’un puissant orateur, il arrêtait, par la crainte du ridicule, ceux qu’il n’avait pu entraîner par la force de la raison. Néanmoins la discussion durait toujours. Le respect des traités d’une part, et l’influence de la cour de l’autre, expliquent les fluctuations de la chambre. Tant d’indécision alarma les députés de la Corse.

Le comte Buttafoco, qui s’était déjà fortement prononcé contre la prorogation, quoique indéterminée, la repoussa de nouveau par des considérations non moins décisives. «Rappelez-vous, s’écria-t-il, que les Russes cherchent depuis long-temps à s’établir dans la Méditerranée. Vous comprenez, sans doute, que leur attention a dû se porter sur la Corse. Ses habitants que vous laisseriez incertains sur leur sort, ne pouvant être français, se livreraient à eux sans balancer, car, sachez-le bien, ces insulaires se donneront plutôt au diable qu’à la république de Gênes.» Par ces dernières paroles, le comte de Buttafoco faisait sans doute allusion à celles de Louis XI, la donnant pareillement au diable.

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