Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн
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Cependant l’assemblée paraissait encore incertaine sur la résolution définitive à laquelle il convenait de s’arrêter. Pour fixer toutes ces hésitations, Mirabeau, reparut encore à la tribune et, répondant au duc de Châtelet qui, pour amener l’ajournement de la délibération, mettait en avant de mauvaises raisons diplomatiques, il fit observer, «qu’il n’était pas tout-à-fait impossible que Gênes n’eût, suivant le code des chancelleries, quelques droits sur la possession de l’île; mais alors ne fallait-il pas, qu’aux termes du traité, elle commençât par rembourser tout ce que la conquête de la Corse coûtait au trésor de la France? Toutefois je ne crois pas, poursuivit l’orateur, que l’on doive parler plus long-temps le langage de la diplomatie au sein de cette auguste assemblée. Oui, on a bien raison de proclamer que le principe sacré, le principe régulateur sur cette matière, c’est le vœu du peuple. Au reste, je ne pense pas que la ligue de Raguse, de St-Marin où d’autres puissances tout aussi formidables, doive nous inquiéter beaucoup. La république ligurienne ne me semble pas plus redoutable.» Se reportant ensuite à l’un des faits les plus glorieux de notre histoire, il rappela que son armée avait été jadis battue sur les côtes de l’île par douze insulaires et un nombre égal de femmes. «Je propose, disait-il en terminant, de décider promptement cette question si vague, si méprisable en principe, ou en prononçant un ajournement à jamais, ou dire qu’il n’y a pas lieu à délibérer.»