Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн
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Qu’aurait pensé de ces singulières prétentions l’ancien cabinet de Versailles? Qui avait-on voulu duper? A qui fallait-il adresser le reproche de mauvaise foi? Il est évident que le duc de Choiseul avait trompé tout ensemble la France et la république; la France, en faisant supposer une cession définitive et sans réserve de tous les droits de la république; et la république, en protestant toujours de son respect pour l’esprit et la lettre de ce traité.
Cette protestation, le roi la transmit à l’assemblée. Il serait difficile de se figurer le mouvement de surprise, dont elle fut saisie à la lecture d’un document aussi étrange. C’était une insulte à la raison du siècle et une atteinte à la dignité de ce corps politique. Ne dirait-on pas, s’écriaient de toute part les députés libéraux, que nos décrets doivent être soumis à la sanction du sénat de Gênes? Protester contr’eux, c’est supposer que nous avons excédé la mesure de notre mandat, c’est. dire implicitement, à la face de l’Europe, que nous avons pris des délibérations en dehors de la limite de nos pouvoirs. Or n’est-ce pas là un outrage manifeste à la représentation nationale?