Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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En vérité, on ne comprend guère cette dissidence de sentiments sur une question qui touchait de si près à la liberté des peuples. N’y avait-il pas de la folie, de la part de Gènes à penser que, vaincue par les armes, elle aurait ressaisi par les ruses de la diplomatie ce que le courage des Corses lui avait enlevé sans retour? Quelque temps après, l’affranchissement s’étendait jusqu’aux colonies françaises les plus éloignées . Eh quoi! était-ce lorsqu’il s’agissait de diviser en départements français l’île de St Domingue, la Guadeloupe, la Marie-Galande, la Désirade, et de leur accorder toutes les franchises de la loi constitutionnelle, que l’on aurait hésité à déclarer partie intégrante du royaume le peuple qui avait appris aux autres nations, comment on revendiquait les droits imprescriptibles du citoyen?

Enfin, les débats étant épuisés, le président mit la proposition aux voix. L’assemblée décréta de suite, à une très-grande majorité, n’y avoir pas lieu à délibérer sur le mémoire présenté par le plénipotentiaire de la sérénissime république de Gènes. Elle chargeait, en même temps, le pouvoir exécutif d’envoyer, sans délai, les décrets antérieurs dans l’île de Corse, et d’y prescrire les mesures nécessaires à leur exécution.

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