Читать книгу Cheval de guerre tel qu'il nous le faut онлайн

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Le 20 Juin 1828, l’Ecole de Saumur donna, en l’honneur de la Duchesse de Berry, un carrousel dont on parla beaucoup et longtemps. Cette princesse, aussi jolie qu’élégante, y fut très acclamée par notre jeunesse militaire à l’esprit enthousiaste et chevaleresque.

La Révolution de 1830, comme celle de 1793, eut une influence fâcheuse sur l’équitation.

Le 2 Septembre 1838, l’illustre auteur de «Souvenirs. d’avant-postes de Cavalerie légère», le général de Br-ack, prit le commandement de l’Ecole de Cavalerie, où il a laissé le souvenir le plus brillant.

Le 24 Novembre 1838, l’Ecole recevait la visite du célèbre comte d’Aure, qui, plus tard, devait y venir comme Ecuyer en chef. On fit à l’éminent homme de cheval une ovation des plus chaleureuses.

En 1842, le fameux Baucher, dont la méthode était tout l’opposé de celle du comte d’Aure, et qu’il résumait en ces termes: «Détruire les forces instinctives et les remplacer par les forces transmises», fut invité à expérimenter son système de dressage à Saumur, sur les chevaux de l’armée, mais il faut bien dire que, malgré sa réputation déjà fort solidement établie et l’enthousiasme créé en sa faveur, le Maître n’y remporta pas un grand succès; les uns disent qu’il ne fut pas compris, d’autres que sa morgue extraordinaire à l’égard des gens compétents, sa façon un peu trop raide de se poser en homme de progrès et de vouloir imposer à tous et ses idées, et ses principes, lui firent beaucoup de tort et refroidirent bien des gens que son talent avait tout d’abord attirés vers lui. La véritable raison de son insuccès auprès des écuyers militaires est que la méthode Baucher, que nous voudrions pouvoir exposer ici tout au long, parut inapplicable aux chevaux de l’armée. Le système du Maître consistant en effet à annuler, par une série d’assouplissements très compliqués, toutes les forces naturelles du cheval, et à les remplacer par ce qu’il nomme lui-même des effets d’ensemble, poussant surtout très loin l’assouplissement de la mâchoire et de l’encolure, au moyen de flexions isolées et combinées de chacune de ces parties. Ce système ne pouvait guère convenir qu’à des chevaux uniquement destinés à la haute école, disons le mot «à des chevaux de cirque», et il était fort difficile de le mettre en pratique sur des chevaux de guerre, généralement lourds et moins maniables que des chevaux de manège. C’est, d’ailleurs, une arme dangereuse pour qui en connaît mal le maniement, et Baucher l’a parfaitement définie lui-même en disant: «C’est un rasoir entre les mains d’un singe».

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