Читать книгу Cheval de guerre tel qu'il nous le faut онлайн
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Il est du reste de notre devoir de nous défendre, devoir d’autant plus pressant qu’à l’étranger et notamment en Allemagne, en Autriche et en Russie comme en Angleterre, l’équitation est restée en grand honneur et a gardé la première place parmi tous les sports.
Non, le cheval ne saurait avoir perdu de son ancien prestige, et ce n’est, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, ni le cyclisme, ni l’automobilisme qui le tueront.
Le nombre de personnes appelées à pratiquer l’équitation se chiffre aujourd’hui par centaine de mille. Avec les conditions de la guerre moderne, avec l’obligation pour tous les officiers d’infanterie, à partir du grade de Capitaine, d’être montés, avec la nécessité d’avoir et d’entretenir sur un bon pied une nombreuse cavalerie de réserve, l’équitation n’est plus seulement un art de luxe, mais un art essentiellement démocratique et d’utilité nationale.
La guerre du Transvaal, dans laquelle la Cavalerie joua un si grand rôle, puisqu’on y a même organisé des corps d’Infanterie montée, ne nous a-t-elle pas prouvé une fois de plus que, si la victoire est favorable aux bons tireurs, elle l’est également aux hardis cavaliers, et qu’un ennemi qui se déplace rapidement est très difficile à battre. Dewet «l’insaisissable» étonna le monde entier par sa mobilité extraordinaire, par la rapidité de ses mouvements, et pourtant il eut comme adversaires d’excellents cavaliers fort bien montés, et les Anglais connaissaient si bien l’importance de la Cavalerie dans ce pays accidenté, qu’ils s’efforçaient, par tous les moyens, d’accaparer les chevaux de l’ennemi.