Читать книгу Cheval de guerre tel qu'il nous le faut онлайн

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Quand nous parlons de «l’homme de cheval», nous n’entendons pas indiquer spécialement celui qui s’est adonné à l’hippologie et à l’hippiatrique. Ce serait vouloir confondre la théorie avec la pratique.

La théorie, en effet, ne suffit pas à faire un homme de cheval proprement dit. Celui-là vient au monde homme de cheval, il développe son goût, ses capacités, mais il possède des qualités natives qui ne s’acquièrent pas. On naît homme de cheval, comme on naît poète, l’hippologie s’apprend; le goût du cheval est un don naturel, don qui s’augmente seulement par l’éducation et par l’instruction.

La grosse majorité du public des Courses ne s’intéresse que médiocrement au cheval lui-même, qui devient à ses yeux une sorte de carte vivante, et dont elle ignore la plupart du temps les performances et les chances de succès. Si ce public, que n’attire vers le pesage ou la pelouse que la malsaine passion du jeu, au lieu de se baser uniquement sur les tuyaux des gens d’écurie et les pronostics plus ou moins fantaisistes des journaux, pouvait éclairer sa religion plus sérieusement, s’il était initié au cheval lui-même, s’il connaissait un tant soit peu les conditions qu’il doit remplir pour être beau, vigoureux, capable de vaincre ou seulement susceptible de faire un bon parcours; s’il avait la plus petite notion des difficultés nombreuses qu’un éleveur consciencieux, qu’un entraîneur savant et énergique doivent surmonter pour présenter des élèves irréprochables, de véritables favoris, il pourrait tout au moins risquer son argent d’une façon moins banale et plus intelligente.

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