Читать книгу Bataille d'âmes онлайн
100 страница из 113
Le violon s'emporta. L'archet frémit, glissa, se tordit, donnant des baisers délirants, des morsures voluptueuses...
Et Bancalou dansait.
Des cris d'admiration firent trembler la salle. Jamais on n'avait vu un danseur pareil.
Les cordes tendues, vibrantes, chantaient, criaient, pleuraient sous les caresses folles du crin résineux. Tout à coup elles devinrent muettes. S'étaient-elles brisées?
Bancalou ne dansait plus.
Il venait d'entendre un cri, par la fenêtre:
--Le père Racinot se meurt!... le père Racinot va mourir!...
Une autre voiture avec moi!
Vite, sans dire une parole, sans saluer les gens de la noce, il s'élança dehors.
--Un drôle de corps, murmurait-on... un homme du cirque bien sûr... un...
--Le père Racinot se meurt!... Une autre voiture!...
Celui qui avait jeté ce cri était loin déjà, fouettant son cheval qui dévorait la route. Le "violoneux" mit son instrument sous son bras et sortit en courant. Tous les hommes le suivirent.
Il passa près de Bancalou qui marchait à grands pas.