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Cependant on l'examinait un peu, comme on fait d'une bête curieuse, ne sachant trop s'il fallait lui faire bon accueil, ou lui dire bonjour et bonsoir sans lui donner le temps de s'asseoir. Le cotillon compta ses dernières mesures et le "violoneux" déposa son archet.

--Pas encore, dit l'un des jeunes, voici un monsieur qui est entré en passant pour danser une gigue.

Le jour de violon regarda l'étranger, comme pour lui demander si réellement il voulait danser, et il dit, reprenant l'instrument encore vibrant:

--Mon violon a l'âme bonne et moi j'ai le bras solide, à nous deux on peut faire danser le monde.

Bancalou répondit:

--Une gigue seulement pour l'acquit de ma conscience, et le plaisir de mes jambes.

--Priez votre danseuse, crièrent plusieurs voix.

Les cordes sonnaient voluptueusement ébauchant les mesures rapides de la gigue. Bancalou, tout à coup intimidé demeurait immobile debout près de la porte.

--Priez votre danseuse, répétèrent les mêmes voix.

Les jeunes filles riaient. L'une d'elles se hâta de dire qu'elle ne danserait toujours pas. Cela piqua Bancalou. Il retrouva sa verve et son effronterie. Puis scandant ses mots, il répliqua:

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