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Sorel allait apparaître au fond, là-bas, à l'embouchure de sa belle et grande rivière. Le monsieur habillé en chasseur se leva, fit quelque tours sur le pont afin de se dégourdir et de respirer mieux l'air pur du soir, puis il descendit prendre ses perches de ligne, sa carabine et son sac.
Il y avait d'autres chasseurs en route pour les îles. Plusieurs le saluèrent et l'un d'eux lui demanda s'il passait la nuit à Sorel. Il répondit qu'il ne le savait pas. Il verrait.
Quand il débarqua il fut accosté par un canotier. Il était encore sur la passerelle que ce canotier obligeant s'emparait de son sac et de ses instruments de pêche, et promettait de le conduire aux îles pour rien... presque pour rien...
--Je connais mon affaire, disait-il et je sais où aller... Dans une heure, vous êtes au milieu des canards et des sarcelles... Un petit somme pour vous reposer, et vous vous levez dispos et frais au point du jour. Le gibier dort encore dans les joncs, au fond des anses, et quand il veut prendre son vol: pan! pan!...