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Zidore avait glissé sur la pente redoutable de l'avarice et son coeur s'était fermé à la charité. L'amour de l'argent remplaçait l'amour du prochain, et le son du métal résonnait plus doucement à son oreille que la prière du malheureux. Son jugement se faussa comme sa conscience et sa main se ferma comme son coeur. Il ne vit plus bientôt que des paresseux dans ces déshérités que le Sauveur appelait ses frères, et la présence d'un pauvre l'irritait.

--Qu'il travaille et qu'il ménage! s'écriait-il en tournant le dos... Avec du travail et de l'économie on s'enrichit toujours.

L'insensé! comme si l'on pouvait détourner le bras de Dieu, quand il faut qu'un juste soit éprouvé ou qu'un pécheur soit puni!... Comme si l'on pouvait faire de la terre un lieu de délices, de la vie, un but suprême et déjouer ainsi les desseins du Créateur! Certes, il faut travailler, c'est une loi divine, il faut économiser, c'est la sagesse humaine; mais tous ceux qui économisent ne jouissent pas du fruit de leur prudence. Il y aura toujours des accidents, des erreurs, des mécomptes. Il y aura toujours des pauvres dignes de pitié qui tendront la main, il faut donc qu'il y ait toujours des riches qui donnent.

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