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--Donnez-moi ma part d'ouvrage, je veux être un honnête homme.

Une vague de poussière montait de la route, là-bas, derrière lui et s'étendait comme un nuage gris sur les arbrisseaux voisins.

C'était des voitures qui venaient d'une noce, probablement.

La pensée chrétienne qui ranimait son courage et faisait descendre un rayon dans les ténèbres de son âme, s'envola aussitôt, et l'image du plaisir l'absorba à son tour. Il s'arrêta, s'assit au bord du chemin, sur la levée du fossé, auprès de la clôture.

Les voitures défilèrent sous ses yeux émerveillés. Il y en avait plus de trente. Une belle noce comme au temps jadis, alors qu'au lieu de s'échapper sournoisement, comme des coupables honteux, les mariés restaient à festoyer pendant toute une semaine avec leurs parents et leurs amis.

Bancalou ne reconnut pas l'heureux couple qui s'aventurait dans le dédale du mariage, mais il reconnut bien la "suivante", à son oeil noir avec des reflets d'acier, comme une épée, à son sourire franc, à sa figure ovale qui la faisait ressembler à une madone de cuivre doré. C'était Lucette Longpré. Elle était avec René Larose, le jeune forgeron, un gars superbement taillé, l'air solide comme un roc et le parler bon d'un enfant.

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