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Il ne connaissait pas la raison de son existence, et ne se souvenait plus des leçons de catéchisme qu'il avait écoutées d'une oreille distraite autrefois. Il repoussa l'une après l'autre ces pensées troublantes, et se laissa aller à une somnolence assez agréable. Peu à peu, faucheurs, moissons, grands arbres, attelages rapides, chansons, gens des noces, tout s'éloigna, se mêla, se fondit dans une brume mystérieuse.

Il dormait.

Un des faucheurs qui coupaient l'avoine dans le clos voisin, s'avança vers lui. Il venait sans doute le chercher pour le faire travailler avec les autres. Le champ était vaste. Après l'avoine, le blé, après le blé, l'orge, et le seigle, et le sarrasin...! Oh! la besogne ne manquerait pas de sitôt.

Le faucheur paraissait, de loin, robuste et replet, mais il perdait en s'approchant ses formes vigoureuses et sa démarche assurée. Cependant, la faux qu'il tenait à la main restait longue et luisante.

Il était maintenant d'une maigreur extrême, et l'on pouvait compter les côtes de sa poitrine, car sa chemise de toile s'ouvrait déboutonnée et glissait de ses épaules.

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