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En disant cela il s'était levé. Il s'approcha de madame Tourteau.

--Après tant d'années de séparation, il est bien permis de s'embrasser, fit-il... Un bon baiser au départ, un bon baiser au retour, ce n'est pas de l'abus, ça.

Et le cousin et la cousine s'embrassèrent comme de bons parents sans fausse honte et sans mauvaises intentions.

Zidore entrait. Il demeura cloué sur le seuil de la porte. Il n'en pouvait croire ses yeux. Il pâlit de colère et fut tenté de les jeter dehors l'un et l'autre par la fenêtre.

--Canailles! hurla-t-il à la fin j'arrive mal à propos, hein? Vous ne me pensiez pas si proche!...

Bancalou éclata de rire.

--Ecoute, fit-il,

C'est l'amorce qui attire le poisson,

Ce n'est pas l'hameçon...

--Zidore, reprit la femme, un peu mal à son aise, ne me juge pas mal, c'est mon cousin... Tu sais? Charles Racinot, le garçon de mon oncle Grégoire...

--Des cousins comme ça qui nous envoient pêcher pour venir embrasser leur cousine, on n'en a que faire, et plus leurs visites sont rares, plus elles sont agréables. Quant à toi, Christine, je te surveillerai, je te le promets!

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