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Bancalou le regardait et commençait à croire à une apparition. Il voulut se lever. Le faucheur passa la clôture d'un bond, avec un bruit sec d'osselets, et se trouva debout sur le bord du chemin devant lui. Ce n'était plus qu'un long squelette sans chair, sans yeux, sans bouche. Des ossements liés les uns aux autres par des jointures arides. Les pieds laissaient sur le sable une empreinte qui ressemblait à la patte d'un oiseau géant. Il tenait dans ses mains longues et crayeuses, la faux toujours prête à trancher.

Mais ce n'était plus le grain mûri par le soleil, qu'elle abattait sur le sol, c'était les hommes. Et, loin derrière lui, dans les champs tout à l'heure fleuris et parfumés, Bancalou aperçut, couchés comme des javelles épaisses, des vieillards aux crânes nus, des jeunes filles aux torses blancs et moelleux, des hommes armés en guerre, des femmes enveloppées de voiles, des enfants avec des ailes aux épaules, comme les anges, et il se prit à frissonner de même que sous une haleine glaciale. Et le spectre lui dit:

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