Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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— Hélas! répliqua Chérasmin, il y a à traverser une sombre forêt où règne le roi des Sylphes, Oberon, un prince aussi beau que le soleil d’été et aussi redoutable que l’ouragan du désert. S’il vous appelle et que vous ne lui répondiez pas, malheur à vous! Vous sentez aussitôt le poids de sa colère. Si vous répondez, cela ne vaut pas mieux. Vous tombez en sa puissance, et ne sortez plus jamais de la forêt!

— Si tu as peur, reste où tu es, répondit Huon. Moi, je pars.

— Oh! je vous suis partout où vous le désirerez, s’écria Chérasmin, en enfourchant la monture amaigrie de l’écuyer trépassé.

Le soleil allait se coucher, quand les deux cavaliers atteignirent la forêt enchantée, sous les frais ombrages de laquelle ils s’enfoncèrent avec délices.

Huon se disposait à mettre pied à terre pour se reposer, lorsque, tout à coup, une lueur brilla entre les [arbres, et un petit char étincelant sortit comme une flèche du fourré.

Il était traîné par deux léopards, que conduisait un petit garçon debout sur le véhicule et beau comme le soleil d’été.

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