Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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En même temps, Huon entend la douce voix d’Oberon qui répète:

— Au nom du Dieu tout-puissant, saluez-moi!

Et, en regardant son charmant visage, qu’éclairent deux yeux d’enfant pleins d’azur, le jeune duc ne peut se défendre d’un mouvement de sympathie instinctive.

— Eh bien, oui, au nom de Dieu, sois le bienvenu! répond-il, dans un élan de cœur.

Oberon alors se jette à son cou, et avec l’accent le plus affectueux:

— Je t’aime, Huon, reprend-il. Je savais depuis longtemps que tu passerais par ici, et, en signe de la protection que je t’accorde, je vais te dire ce que tu souhaites le plus pour l’instant, et, qui plus est, satisfaire ton souhait.

— Et qu’est-ce donc? demanda Huon.

— Faire un bon dîner!

Oberon leva sa branche de lys, et, incontinent, une table magnifiquement servie se dressa au milieu de la futaie.

A cette vue, le duc s’aperçut qu’il mourait effectivement de faim, ce qui n’avait rien cette fois de merveilleux, car depuis trois jours il n’avait eu à se mettre sous la dent que des racines ou des œufs d’oiseau. Chérasmin, lui aussi, qui, à la suite de ses entrechats insensés, s’était laissé choir comme une souche sur la mousse, prit son honnête part du festin.

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