Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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La chaleur était de plus en plus forte. Le pauvre bouvier suait à grosses gouttes, la langue lui collait au palais, et la vache, elle aussi, commençait à se faire tirer plus qu’il n’eût voulu. Il se sentait sur le point de défaillir, quand tout à coup il se frappa le front en s’écriant: — Mais, quel nigaud tu es, mon pauvre Jeannot! Puisque tu as soif, trais donc ta vache.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le garçon attacha la vache à une souche, tendit son bonnet de cuir en guise de seau, et se mit en posture. Mais, il eut beau s’y prendre de toutes les façons imaginables, pas une goutte de lait ne vint. En revanche, la vache, impatientée de son insistance, finit par lui détacher un si vigoureux coup de pied sur la nuque que le malheureux trayeur roula par terre sans connaissance.

Juste à ce moment survint un boucher menant un jeune cochon. A la vue de Jeannot, étendu sous le derrière de la vache, l’homme s’approcha, et, tirant sa gourde, il entonna une gorgée d’eau-de-vie au blessé, qui ne tarda pas à rouvrir les yeux, et se tâta l’encolure en gémissant.

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