Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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Jeannot était rouge de plaisir.

— Ecoute, reprit le tourne-meule, donne-moi ton oie, et la pierre est à toi.

Jeannot se dessaisit bien vite de son oie, s’empara de la pierre magique, laquelle n’était qu’un vulgaire caillou ramassé par le rémouleur sur le chemin, et s’en fut enchanté de nouveau de son aubaine.

Mais sa joie ne fut pas de longue durée. La chaleur était de plus en plus accablante; à peine s’il avait la force de se traîner; sa pierre lui paraissait presque aussi lourde que lui avait paru le lingot d’or, au début de son voyage.

— Ah! se disait-il en s’essuyant le front, que je serais donc heureux de n’avoir rien du tout à porter, et de pouvoir marcher les mains vides!

Sur l’entrefaite il arriva près d’un puits, et, désireux d’étancher sa soif, il posa son précieux fardeau sur le rebord, et se mit en devoir de tirer de l’eau. Mais, dans le mouvement qu’il fit en se penchant, il heurta la pierre qui se trouvait sur la margelle du bassin, et, ploump, elle tomba lourdement au fond du puits.

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