Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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— Jésus Maria! quel coup de maillet! J’ai cru que j’en avais la tête détachée du tronc!

Il narra ensuite son aventure au boucher, qui examina de plus près la vache, et dit alors à Jeannot: — Je n’ai pas peine à croire que cette bête-là ne te donnait pas de lait. C’est une toute vieille vache qui n’est plus bonne qu’à abattre.

— A abattre? répliqua Jeannot. Ma foi, je n’en voudrais même pas pour un pot-au-feu. Je n’aime pas la viande dure. Ah! si j’avais un beau cochon comme le vôtre, ce serait une tout autre affaire! Le bon lard, les fameuses saucisses, l’excellent boudin! fit-il en se passant la langue sur les lèvres.

— Eh, mon ami, repartit le boucher d’un ton de parfaite indifférence, qu’est-ce qui nous empêche de faire un troc entre nous? Je ne suis pas si regardant que cela, quand il s’agit d’être agréable à un ami. Prends mon cochon, je m’arrangerai comme je pourrai de ta vache.

— Oh! comment vous remercier? — s’écria Jeannot au comble de la joie. Il sauta bien vite sur la corde à laquelle Dom pourceau était attaché, et prit le large, en lâchant sa vache.

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