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Léonard de Vinci.

(Portrait dessiné par Mlle Bès, d’après la peinture du Vinci.)


Ce ser Piero ne craignait pas les femmes. Tandis que Catarina se consolait de son abandon en épousant un paysan plein d’indulgence, il épousa la même année Albiera di Giovanni Amadori; à la mort de celle-ci, il épousa une fille de quinze ans; devenu veuf encore, il épousa Margharita, qui lui apportait une dot de trois cent soixante-cinq florins et qui lui donna quatre, fils et une fille; à soixante ans, redevenu veuf, et resté viril, beau d’illusions et de désirs, il épousa Lucrezia di Cortegiani, dont il eut six enfants. Dans la souplesse de ce mari si endurant sous les épreuves, ne trouve-t-on pas un peu de la versatilité de Léonard, de ses aptitudes à pénétrer l’intérêt et aussi la volupté des manifestations si variées de l’art et de la vie?...

Ser Piero assura, je le répète, à son fils une éducation nombreuse et achevée. Léonard réussissait en ses études si merveilleusement qu’il ne tardait pas à embarrasser ses maîtres par les doutes et les questions qu’il soulevait à tous propos. Sans l’inconstance de son humeur, il eût fait dans les belles-lettres les plus grands progrès. Il entreprenait beaucoup de choses, pour bientôt les abandonner. Très jeune, il était bon musicien: il s’accompagnait de la lyre, en chantant des chansons qu’il. improvisait sur l’heure. Mais sa passion dominante le portait vers les arts du dessin, «C’était là, dit Vasari, sa fantaisie la plus forte.»

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