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— Ton fils sera un grand artiste, je l’affirme. Tu dois le laisser libre dans ses études, il a raison.

— Oui. Mais où donc peut-il poursuivre son éducation?

— Chez moi, parbleu!

— C’est bien. Je te l’enverrai...

De tous les artistes qui alors illustraient l’école toscane, aucun n’avait, au même degré qu’André Verrochio, les goûts, la nature de talent susceptibles de mieux convenir à l’esprit du jeune étudiant. Le hasard offrait à Léonard pour premier guide l’homme qu’il aurait choisi, s’il eût été en mesure de le faire. Ses tendances furent donc plutôt encouragées que réprimées par l’exemple du maître.

Celui-ci adorait la musique; il se plaisait à monter à cheval, à être beau de tournure et de manière, à flatter ses amis par les gentillesses de sa conversation. En son esprit curieux fermentait constamment quelque inquiétude d’invention nouvelle. L’un des premiers, il s’enhardit à se servir du plâtre pour le moulage sur nature. Dans sa jeunesse, il s’était beaucoup adonné aux mathématiques et préoccupé de l’application de la géométrie à la perspective linéaire. Artisan d’abord plus qu’artiste, André Verrochio avait débuté par de petits ouvrages d’orfèvrerie, agrafes de chapes, coupes ciselées et vases sacrés, dont ses contemporains vantent l’élégance, et que nous ne pouvons juger, parce qu’ils sont perdus. Cependant, le Festin d’Hérode dans le maître-autel en argent du baptistère de Florence suffit pour donner une idée de la grâce et de la finesse de son talent. Il dessinait à la perfection. Vasari loue, avec enthousiasme, quelques-unes de ses têtes de femmes, «dont les coiffures avaient tant de charme que Léonard de Vinci les imita toujours».

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