Читать книгу Une saison aux eaux de St Gervais онлайн
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A côté des devoirs du médecin des eaux, il y a aussi des obligations aux-quelles est tenu le malade: sagacité et zèle pour le premier, obéissance et prudence pour le second.
Il y a des gens qui disent aujourd’hui: «Les personnes qui vont aux eaux ont l’avantage de jouir d’une bonne santé.»
Les eaux minérales, en général, sont en effet — et malheureusement — devenues un point de réunion pour les nombreux voyageurs qui, ne trouvant plus dans les grandes capitales les plaisirs turbulens de l’hiver, vont les faire renaître aux eaux, devenues dès-lors le centre des dissipations les plus licencieuses et des désordres les plus honteux, au sein d’un luxe effréné, des intrigues coupables, et du jeu enfin, de cette plaie hideuse que la France a rejetée loin d’elle. Ce n’est pas là assurément qu’il faut aller pour se guérir de ses maladies, ni pour se reposer de ses travaux, ni pour trouver des jours de calme, à l’abri des discussions et des querelles de l’ambition et de l’intérêt.
Ce qui distingue surtout Saint-Gervais, c’est que c’est là, avant tout, une maison de santé. Que la nature ait beaucoup fait dans ce but, c’est ce qui ne peut être contesté, et c’est pour cela que les malades forment l’immense majorité des baigneurs qui y séjournent. Les eaux de Saint-Gervais ne sont certainement pas une panacée, mais, d’après les observations déjà recueillies, d’après les faits établis et certains, d’après les résultats constatés, il est vrai que les malades qui y viennent maintenant, y sont envoyés avec un discernement remarquable par les médecins de Genève, de France, etc., de telle sorte que, presque toujours, si les succès ne répondent pas, dans certains cas, aux espérances conçues, c’est qu’il faut en attribuer la cause aux malades eux-mêmes, tandis qu’on a, au contraire, grand soin de la faire retomber directement sur les eaux thermales.