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Il ne le fila pas loin. Jugeant le moment opportun, Renard lui saute au col, et, passant par le trou d’eau qui lui avait déjà servi, il l’emporte vers les bois.

Les autres coqs, les poules, les oies, les canards, se mettent à piailler de toutes leurs forces si bien que la vieille fileuse vient sur le seuil regarder ce qui se passe.

Elle aperçoit Renard et, de sa voix tremblante et cassée, appelle au secours les hommes du voisinage. Ils arrivent et donnent la chasse au glouton: qui avec une fourche, qui avec une faucille, qui avec un hoyau. Le meunier lâche après lui son dogue Mauvoisin, et tous de crier:


— Haro!... haro!... au goupil qui emporte un coq!...

Talonné par la peur Renard franchit haies et fossés;... le voici à l’orée du bois,... il se croit sauvé ;... déjà il se réjouit à l’idée du bon repas qu’il va faire en compagnie de sa chère Ermeline et de leurs enfants.


Mais l’excès du péril rend Chanteclair ingénieux et lui inspire une ruse digne de son ravisseur.

— Messire, dit-il d’une voix étranglée, vous laisserez-vous ainsi honnir par ces vilains? Quand ils crieront encore: «Il emporte notre coq!» répondez-leur: «Oui, je l’emporte à votre nez, à votre barbe,» vous verrez comme cela les fera taire.

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