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«Il n’est sage, dit-on, qui parfois ne folleille;» Renard l’éprouva pour son propre compte. Lui, si habile à tromper les autres, se trompa lui-même ce jour-là. Quand il entendit la voix du meunier, qu’il détestait plus particulièrement à cause de son dogue, il répondit, ainsi que Chanteclair le lui avait conseillé : «Oui, je l’emporte à votre nez, à votre barbe.»

Le coq ne l’eut pas plus tôt senti desserrer son étreinte qu’il s’échappe — perdant il est vrai quelques pennes, mais enchanté d’avoir échappé au glouton.

Il vole au plus haut d’un hêtre et, de là, nargue Renard.

— Ha! beau porteur de nouvelles de paix, que vous semble de l’aventure?

— Ce qu’il m’en semble, fait Renard confus, c’est qu’il ne ment pas celui qui dit: «Entre la cuiller et la bouche, il y a souvent encombre.»

Et, marri, l’âme dolente et la panse vide, il file vers Maupertuis pendant que Chanteclair, à grands coups d’ailes, regagnait tout joyeux son enclos.


Ermeline et ses enfants dépérissaient à vue d’œil, et Renard ne songeait plus à se moquer d’autrui.

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