Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

103 страница из 106

Cette époque est marquée à chaque instant par l’ivresse et les émotions populaires. L’arrivée de Pascal Paoli devait y mettre le comble. La nouvelle de son débarquement sur les côtes du Cap-Corse se répandit avec la rapidité de l’éclair. On aurait dit, à voir l’empressement des populations, que la Corse entière allait se langer, émue et respectueuse, sur le passage de l’illustre exilé. Son premier mouvement, en touchant le sol natal, fut de le baiser avec transport. Colomb éprouva moins de joie à l’aspect du nouveau monde. L’exclamation que Virgile met dans la bouche d’Acathe à la vue des rivages enchantés de l’Italie, était loin d’égaler les cris de joie qu’arracha à l’âme émue de Paoli l’approche du Macinajo. «O ma patrie, s’écria-t-il les larmes aux yeux, je t’ai laissée esclave et je te retrouve libre.» — Cette scène n’est pas moins touchante, que les adieux de Fontainebleau et le baiser théâtral de l’aigle, tant il est vrai que les grands hommes se ressemblent jusque dans la manifestation passionnée de leurs sentiments!

Правообладателям