Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн
101 страница из 106
Fidèles à leur mandat, les députés adhérèrent sans réserve à tous les actes de la confédération lyonnaise. Ils revinrent l’esprit frappé et l’âme émue de cet imposant spectacle. En ce moment la Corse aussi présentait, dans un grand nombre de localités, l’image d’un camp armé. Animés d’une pensée commune, les milices civiques établissaient entr’elles des rapports et s’unissaient par les mêmes serments. Celles de Corte, des pièves de Talcini, Vallerustie, Giovellina, Caccia, Niolo, Venaco, Rostino, Rogna et Bozio formèrent une association armée. On le conçoit; les éléments en étaient préparés d’avance. Sur cette terre de commune, il a toujours suffi de frapper du pied pour en faire sortir des milliers de patriotes. Les mots de liberté y ont enfanté des prodiges de valeur. A cette époque, comme au jour le plus périlleux de l’insurrection nationale, ce vieux cri de ralliement y conservait encore tout son magique pouvoir. — La garde nationale de Grenoble accepta avec plaisir l’offre de se confédérer. C’était un lien de plus entre la Corse et la France; c’était abaisser, en tant qu’il dépendait d’elle, la barrière de la Méditerranée.