Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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Mais le peuple, séduit et entraîné par les tribuns du faubourg, en pensait autrement. Ce n’était pas sans un secret dépit, que quelques familles rivales de la maison Bonaparte, aussi riches qu’elle, et jalouses de leur ancienne suprématie, se voyaient surpasser en crédit et en influence. On ne lui pardonnait point de se séparer de l’aristocratie pour se ranger du côté du peuple; on lui reprochait d’avoir trop tôt oublié les bienfaits de l’ancienne monarchie et d’avoir attendu que la liberté fût en péril pour parler de liberté et de constitution. — S’inquiétant fort peu de toutes ces criailleries de parti, les Bonaparte n’en persévéraient pas moins dans les principes qu’ils venaient d’adopter. Dévoués sans partage à la cause de la révolution, ils attendaient avec une impatience visible le moment favorable où ils auraient pu la servir avec plus d’éclat pour eux et d’utilité pour elle.

En attendant, il leur fallut descendre dans les rues et sur les places où s’agitait la foule ameutée. Forts de la pureté de leurs intentions ils allèrent droit aux plus exaltés, en les sommant de produire en face du peuple, qu’ils acceptaient pour juge, l’es accusations et les preuves. «On nous soup-

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