Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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Voyons maintenant ce qui se passait en Corse.

La junte qui s’était organisée à Bastia avait un double but: imprimer une impulsion ferme et sûre au mouvement réformateur et empêcher que l’effervescence révolutionnaire — ne dégénérât en désordre. C’était là, il faut en convenir, une bien rude besogne. Trop de fermentation agitait les esprits pour qu’il fût facile de maintenir une parfaite tranquillité dans toutes les communes. D’ailleurs, les deux principes irréconciliables, l’ancien et le nouvel ordre politique, n’étaient-ils pas en présence? Le parti révolutionnaire se défiait du maréchal de camp Gaffori, au point de lui prêter ce qu’on appelait, dans le langage passionné de l’époque, des projets liberticides. On prétendait que les troupes sous ses ordres étaient dans une conspiration flagrante contre le nouveau système politique. On allait jusqu’à dire, qu’elles n’attendaient qu’un signal pour se précipiter, la baïonnette en avant, contre la junte de Bastia; que toutes les assurances contraires n’étaient que mensonges et déceptions; qu’il fallait, en présence d’un pareil danger, que les patriotes serrassent leurs rangs et se tinssent toujours prêts à combattre les partisans de la contre-révolution.

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