Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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» mains, dit-il en terminant, allaient chercher des enfants

» au sein des familles étrangères. La France les trouve au

» sein d’une nation voisine: les enfants d’adoption, qu’elle

» appelle au partage de ses droits et de son nom, ne lui sont

» ni moins chers ni moins précieux que les autres. L’assem-

» blée nationale a reçu vos serments, et vous permet d’as-

» sister à la séance.» Le passage de cette allocution, où il nommait Paoli le héros et le martyr de la liberté, fut couvert d’applaudissements.

L’éclat de cette réception, la solennité de ces serments, les débris de la bastille dont la destruction avait si terriblement révélé toute la puissance du peuple, l’aspect animé des sociétés politiques, l’effervescence des masses si mobiles dans leurs passions, si redoutables dans leur colère et si généreuses dans les victoires, ce vague désir de rénovation sociale qui les poussait à démolir, pièce à pièce, tous les emblèmes matériels de l’ancien régime, fournissaient à chaque instant de graves sujets d’observation à son esprit calme et réfléchi. Plus d’un club sollicita l’honneur de sa visite. Mais il s’en défendit poliment, sans que l’on se doutât le moins du monde du véritable motif de ses refus. Outre qu’il n’aimait guère la verbeuse turbulence de ces sortes de réunions, son peu d’habitude de la langue française fortifiait davantage son éloignement pour tout ce qui ressemblait à un apprêt théâtral. Toutefois, il ne put résister à la pressante invitation du commandant de la garde nationale qui l’engagea à honorer de sa présence la société des Amis de la constitution. A son entrée, elle se leva tout entière en témoignage de considération, se tenant debout jusqu’à ce que l’illustre visiteur eût pris la place qui lui était destinée. Le fauteuil de la présidence était occupé par Maximilien Robespierre. «Oui, il

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