Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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L’illustre exilé reçut du monarque l’accueil du monde le plus gracieux. Il parut vivement touché de ses assurances de dévouement, et se félicita avec lui de l’esprit d’ordre qui régnait encore dans l’île et qu’avait à peine altéré le contre-coup des événements d’outre-mer. La conversation étant tombée, tout naturellement, sur le malaise et la sourde inquiétude dont la France était travaillée, se manifestant déjà sur plusieurs points du royaume par l’incendie des châteaux, des attroupements et des émeutes. «Je vois avec plaisir, dit le roi en se tournant vers le député Saliceti, que mes derniers enfants sont les plus sages et les plus fidèles.» Les députés eurent, un moment après, la haute faveur de l’accompagner dans la chapelle du château et d’entendre la messe à côté de Sa Majesté. En sortant du palais, Paoli parut comme absorbé dans une préoccupation douloureuse. Est-il vrai, comme on l’a allégué après le 10 août, que, sur la tournure que prenait le mouvement réformateur, il prophétisât à Louis XVI le sort de Charles 1er? Nous n’osons par l’affirmer. Ce qu’il y a de certain, c’est que le jour où il apprit la déchéance, on l’entendit s’écrier avec une visible douleur: voilà l’accomplissement de mes présages de Paris.

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