Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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» çonne de n’être pas assez Français! Une pareille calomnie

» est trop absurde, pour mériter une réponse sérieuse, s’é-

» cria le jeune Napoléon: je me propose de confondre le

» calomniateur dès qu’il ne se cachera plus dans l’ombre.

» Les tribunaux ont des châtiments pour punir ceux qui

» calomnient sans preuve: c’est à eux que nous demande-

» rons vengeance contre ces sourdes imputations. Mais s’il

» pouvait rester encore quelque doute dans vos esprits,

» nous vous dirions: formez immédiatement un jury com-

» posé de douze pères de famille; que l’accusateur se mon-

» tre, et si je ne parviens pas à le convaincre d’imposture,

» je vous livre ma vie. Il faut que justice soit faite, à l’in-

» stant, de l’un ou de l’autre.» Le fils de Charles Bonaparte domina la foule ameutée dans les rues d’Ajaccio, par l’ascendant de sa parole vigoureuse et facile, de même que plus tard, il exerça à la tête des armées sur les vieux guerriers de la république, sur ses légions et sur la France, le double, l’irrésistible empire de la victoire et du génie. Les meneurs du parti qui s’agitait sourdement pour dépopulariser ses frères, et le rendre suspect à la garde nationale mobilisée furent singulièrement étonnés d’avoir trouvé l’autorité du commandement et l’éloquence entraînante d’un orateur dans un officier subalterne, et à cet âge de la vie où l’on n’apprenait encore qu’à obéir et à se taire.

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