Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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On sait, que dans les États représentatifs, le renouvellement des élections est aussi le renouvellement des combats entre les partis, une époque de crise et d’agitation. Effrayé par l’annonce des troubles et des hostilités qui menaçaient d’ensanglanter quelques communes de son diocèse, un vénérable prélat, Mgr. de Guernes, les parcourut, sans autre escorte que ses vertus épiscopales, sans autre but que le désir d’y prêcher la concorde et la fraternité. Il y réussit à merveille. C’était ainsi qu’autrefois, toutes les différences de religion, de secte, toutes les haines de parti cessaient, comme par enchantement, à l’aspect de l’archevêque de Cambrai. Les visites pastorales du vénérable évêque, pouvaient être appelées, comme celles de Fénélon, la trève de Dieu. Les populations d’Orezza, d’Alesani, de Serra et de Verde, parmi lesquelles se manifestaient déjà de graves symptômes de désordre, continuèrent avec calme les opérations qu’avaient interrompues la crainte et la violence. A sa vue les ressentiments s’apaisaient. Il suffisait d’une-seule de ses paroles pour consoler d’un échec électoral. C’est en y répandant le baume de la charité qu’il cicatrisait les blessures faites à l’amour-propre des candidats. Pouvait-il désirer une plus douce récompense de cet apostolat pacifique?

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