Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн
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Est-il maintenant nécessaire de peindre tout ce que la vue du fondateur de la liberté nationale répandit de joie parmi ses concitoyens, tous les honneurs qui marquaient chacun de ses pas, tout ce qu’il versa de larmes de tendresse? Qui ne sait que chacune de ses haltes fut un triomphe, que le bruit des mousqueteries et le son des cloches se mêlèrent constamment aux acclamations des villages et des campagnes? — En essayant de retracer les détails de cette marche triomphale qu’offririons-nous à nos lecteurs? Le faible, le stérile écho de ceux qui nous ont précédé. Demandez-le plutôt aux personnes qui en furent les témoins. Jamais on ne verra rien de pareil. Cicéron au retour de son exil, Aristide après son rappel, ne furent pas plus fêtés que Paoli. A Rome la faction de Clodius était encore menaçante; à Athènes, bien de ceux qui avaient voté pour l’ostracisme du Juste, gardaient encore leurs rancunes; en Corse, où l’hôte de l’Angleterre n’avait plus d’ennemis, du moins ostensibles, les patriotes n’eussent point toléré que l’on troublât cette joie générale.