Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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«Quelles vérités et quels sentiments importe-t-il le plus d’inculquer aux hommes pour leur bonheur?»

C’était en 1791. Parmi les seize concurrents figurait un jeune lieutenant d’artillerie dont personne ne soupçonnait alors la haute destinée. Ce lieutenant d’artillerie n’était autre que Bonaparte. Son mémoire ne fut pas couronné ; il fut même assez mal jugé par les membres de la Commission. Vasselier le qualifiait de songe prolongé. Selon Campigneulles, c’est peut-être l’ouvrage d’un homme sensible, mais il est trop mal ordonné, trop disparate, trop décousu et trop mal écrit pour fixer l’attention.

Ce jugement sévère mettait hors de cause le futur empereur. Ce fut Daunou qui remporta le prix.

Les quelques faits que je viens de rappeler montrent bien l’importance que l’Académie avait aquise dans l’esprit public, la considération dont elle jouissait et le prix qu’on attachait à ses suffrages. C’est au moment où elle était à même de rendre les plus grands services, qu’elle dut disparaître devant le décret de la Convention, du 8 août 1793.

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