Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн
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Mais ce n’est pas seulement des intérêts locaux et régionaux qu’elle s’occupe: elle vise plus haut, se mêle aux discussions et aux recherches d’intérêt général, et s’efforce de prendre part aux découvertes et aux inventions qui font encore la gloire de notre nation.
Aux noms des Soufflot, des Perrache, des Morand, des Poivre, des Pouteau, des Rozier, des Bourgelat, des Patrin, je pourrais en joindre beaucoup d’autres, mais je veux seulement rappeler deux événements auxquels l’Académie a été intimement mêlée, qu’elle a préparés par son contrôle et favorisés par ses encouragements et la participation de ses membres.
Lorsque, en 1783, le marquis de Jouffroy lança sur la Saône le premier bateau qui put marcher sans le secours de la voile, de la rame ou des bêtes de trait, il fit son expérience mémorable sous les auspices et avec le contrôle de l’Académie.
Il ne s’agissait pas de faire marcher un petit bateau que la moindre force eût pu mettre en mouvement. Le bateau avait 140 pieds de long (46 mètres) et 14 pieds de large (4 m. 50). Ce n’était donc pas une expérience de laboratoire, mais une tentative immédiatement susceptible d’applications pratiques. Cinq membres de l’Académie se trouvaient sur le bateau, qui remonta la Saône de Lyon à l’Ile-Barbe, avec une vitesse de deux lieues à l’heure. Le trajet fut répété plusieurs fois, aux applaudissements de la foule qui encombrait les rives. Pendant seize mois, on put voir ce bateau naviguer sur la Saône.