Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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La variation du poids, de négative qu’elle est presque fatalement, devenait positive. J’ai assisté trois fois à cet étonnant phémonène, et j’ai constaté des augmentations de poids de 10, 20, 40 grammes en une heure.

Les pertes sont au maximum pendant la quatrième heure. A partir de ce moment, les gains vont en s’accentuant et amènent une sorte de compensation qui arriverait ainsi à égaler, même à dépasser la perte.

Par quoi est constituée la perte? Par quoi est constitué le gain?

La perte est due à l’eau qui s’évapore et à l’acide carbonique qui s’exhale.

Dans les conditions que j’ai dites, l’évaporation de l’eau à la surface des poumons et du tégument contribue à la variation négative du poids du corps, pendant toute la durée de l’expérience, pour des poids égaux pendant des temps égaux. Mais si, en quittant le corps par la voie pulmo-cutanée, l’eau produit, dans ces conditions, une perte de poids régulière et uniforme, la formation de l’eau pourrait amener une variation inverse et nullement régulière. Si les actes chimiques qui s’accomplissent dans le corps produisent de l’eau par simple dédoublement, par deshydratation, le poids du corps n’en sera pas influencé. Mais si l’eau se produit par oxydation, pour 18 grammes d’eau ainsi formée, le corps aura fourni 2 d’hydrogène, l’air extérieur aura fourni 16 d’oxygène, et cette eau, restant dans le corps, diminuera de 16 grammes sa perte de poids. La production intraorganique de l’eau est sans relation avec la perte d’eau par la voie pulmo-cutanée. Nul ne peut savoir quelle est l’origine de l’eau exhalée, si elle vient des boissons, ou de la deshydratation ou de l’oxydation. Elle vient de tout cela, mais l’eau qui se forme n’influence pas l’issue de l’eau qui quitte l’organisme au même instant.

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