Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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Bientôt on vit se produire de tous côtés des tendances féodales. Tel, qui se fût accommodé fort bien de l’égalité des droits, sollicitait avec instance des titres de noblesse. Le conseil supérieur fut assailli de demandes de cette nature. Les uns exhumaient de vieux parchemins oubliés pendant des siècles, d’autres en fabriquaient de nouveaux, d’autant plus jaloux de ce qu’ils appelaient l’illustration de leur race, qu’elle était moins connue du pays. Les hommes sensés s’en moquèrent On ne concevait pas trop quel prix on pût attacher à ces vains titres. S’ils flattaient la vanité de certaines familles, ils étaient loin d’en accroître la considération. On sait d’ailleurs comment on vérifiait les titres de l’ancienne aristocratie, et quels étaient les fondements de la nouvelle. Cependant, en y attachant des droits politiques, on finit par lui donner une valeur réelle. Ceux qui n’avaient vu d’abord que son côté risible ne furent pas les moins empressés à entrer dans cet ordre privilégié. Pendant long-temps le conseil supérieur n’eut d’autre occupation que la reconnaissance et l’enregistrement de ces lettres de noblesse. Il ne restait plus qu’à nommer un corps de hérauts d’armes, pour y perfectionner la science du blason. Néanmoins, on vient de le voir, parmi les moyens imaginés pour affermir la domination française aucun ne parut plus efficace au général Marbœuf, que la création de cet ordre de noblesse ou plutôt son rétablissement. Il en résulta un incident qui fit une vive sensation dans toute la Corse. Botta se plaît à le rapporter, parce qu’il fait, dit-il, beaucoup d’honneur au caractère national.

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