Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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La conquête ne put renverser complètement les institutions que Paoli avait établies; du moins, leur esprit survécut. Le régime électoral fut modifié et non détruit. Il avait pénétré trop avant dans les idées et les mœurs, pour qu’il ne fût pas impolitique de l’abolir entièrement. Cette concession aux exigences de l’opinion les flatta beaucoup: c’était un compromis entre le passé et le présent, une sage limitation aux droits de la conquête et le gage certain d’une paix durable entre les deux peuples. La représentation nationale restreinte et non pas abolie, revit également sous le nom d’États généraux, composés de députés appartenant aux trois ordres. Leur élection avait lieu dans les assemblées provinciales. Il n’y avait de priviléges exclusifs que pour le haut clergé, en ce que les cinq évêques étaient députés de droit. La base électorale était encore assez large. En effet, dans les pièves, tout père de famille était électeur. Toutes les questions d’intérêt général étaient examinées et débattues dans les séances des États, mais les délibérations devaient être revêtues de l’approbation royale.

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