Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн
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Les impôts, mieux repartis qu’aux temps des Génois, pesaient indistinctement sur tous les biens, sur ceux du clergé comme sur ceux de la noblesse. C’était une inégalité de moins, et une différence de plus avec l’état de la Corse sous le régime de sa seigneurie. Il fallut encore un intervalle de dix-neuf ans et une révolution tout entière, pour que l’Assemblée Constituante décrétât l’égalité de l’impôt dans le reste de la monarchie. C’est que Paoli avait devancé d’un quart de siècle la fameuse déclaration des Droits de l’homme, ce programme de la grande réforme sociale et politique qui s’accomplit dans la nuit du 4 août 1789.
Après les soins donnés à l’organisation, on essaya de satisfaire, par quelques améliorations utiles, aux besoins les plus impérieux du commerce et de l’industrie. La marine française protégea le commerce extérieur, contre les corsaires barbaresques. Des marins corses, esclaves à Alger, furent rachetés par ordre du roi. L’industrie manufacturière ne fut pas non plus oubliée. Mais tout se borna néanmoins à de faibles essais. La fabrication de la toile et de la poterie fut la seule qui reçut des encouragements directs. On promit des métiers et des logements gratuits à ceux des tisserands qui seraient venus, les premiers, dans les chefs-lieux des diocèses ou dans les villes de Corte et de Bonifacio. On abandonnait, en outre, aux fabriquants les terrains domaniaux propres à la fabrication de la fayence, des tuiles et des briques. Les produits de cette industrie n’étaient soumis à aucun droit de sortie, et pour faciliter leur exportation à l’étranger, on accordait une prime du vingtième de leur valeur. Voilà pour l’industrie intérieure et le commerce maritime.